Pour se lancer dans l’activité du VTC, de gros investissements sont à prévoir comme les achats de voitures. Pour ca, les apports personnels peuvent être insuffisants. Dans une telle situation, une levée de fonds est nécessaire avec l’accord d’un prêt d’une banque voire les apports d’investisseurs. Comment arriver à les obtenir ? La rédaction d’un business plan est l’élément incontournable permettant aux financeur de se faire une idée du projet et aidant l’entrepreneur à argumenter pour les convaincre. Voici donc 3 astuces à suivre pour séduire comme il se doit les banquiers ou les investisseurs.
Montrer que le marché a bien été étudié
Le banquier souhaite s’apercevoir que vous avez saisi tous les enjeux du marché avec ses opportunités et menaces. Vous devez être rodés et comprendre le milieu où vous vous implantez. Pour réaliser une bonne étude de marché, rien de mieux, en plus des recherches sur internet qui constituent le strict minimum, d’aller à la rencontre de vos potentiels clients. Ici, le but est de comprendre leurs attentes et d’adapter sa stratégie en fonction d’eux en créant, pourquoi pas, un concept pour eux. Si vous estimez que le nombre est suffisant et que cela peut suffire à réaliser du profit, vendez-le dans le business plan comme quoi vous répondez à un besoin.
Exemple :
40 % de la population de l’agglomération est étudiante. Parmi eux, 50 % aimeraient avoir un chauffeur pour les ramener après une soirée arrosée. Ces 50 % vont voir leurs vœux exaucés avec la création de XXX, spécialiste des retours de soirée.
Seconde étape de l’étude de marché, c’est l’analyse des concurrents. Il faut observer s’ils sont nombreux et quels sont leurs positionnements. Dans le business plan, il faut montrer que vous avez su prendre en compte leurs points forts et leurs faiblesses et vous positionner en fonction. Le but est de montrer en quoi vous vous différenciez et non de dire « nous sommes meilleurs parce que… ». Si les concurrents sont présents sur le marché depuis plusieurs années, c’est que leur activité et leur stratégie fonctionnent et est rôdée.
Ainsi, plus votre analyse du marché sera poussée, plus vous aurez de facilités à implanter votre société sur le marché et plus vous saurez répondre aux attentes des banquiers ou investisseurs pour obtenir des fonds.
N’hésitez pas à vous inspirer d’exemples. Pour ca, vous pouvez télécharger un ici : modèle de business plan pour VTC.
Des prévisions financières réalistes
Les finances qui apparaissent dans le business plan ne sont que des prévisions et ne seront jamais réalisées à l’euro près. Elles sont faites pour donner un ordre d’idée, des objectifs et voir quelles hypothèses interagissent entre elles. Néanmoins, elles doivent rester réalistes et en cohérence avec chiffres du marché. Un banquier calcule plusieurs ratios et les compare aux données du secteur avant d’accorder un prêt. Veillez donc à ne pas sous-estimer ni surestimer les revenus ainsi que les charges. Allez chercher les informations auprès de vos concurrents ou avec des études de type Xerfi.
C’est aussi avec les prévisions financières que vous avez connaissance de votre besoin en financement et ainsi du montant du prêt qu’il vous faut pour atteindre vos objectifs. Soyez rigoureux avec des hypothèses que pouvez réaliser et non, par exemple, dire que vous capterez 1 % du marché. Pour certains d’entre eux, il faut plus de 24h de travail par jour pour obtenir ce chiffre d’affaires. Pour d’autres, c’est tout le contraire. Calculez donc vos hypothèses de ventes avec les moyens dont vous disposez (nombre de voitures, nombre de chauffeurs, temps moyen d’un trajet, panier moyen d’un trajet, etc).
Concernant les coûts, vous aurez principalement :
- les frais liés au véhicule : entretien, assurances, essence, frais de péage, etc.
- les frais liés au chauffeur : rémunération et cotisations sociales, complémentaire santé, costumes et chaussures, pressing, repas, etc.
- les dépenses marketing : publicité, loyer et commissions sur ventes si vous passez par une agence ou une plateforme vous apportant des clients
- les frais administratifs : expert comptable, CFE, téléphone, internet, imprimante, location d’un terminal de paiement par CB, etc.
Du coté des frais et investissements liés au démarrage de l’activité, on retrouve notamment :
- l’achat du véhicule qui peut être financé par un emprunt bancaire, un crédit-bail ou une location longue durée
- les frais de formation et de visite médicale, ainsi que le coût des inscriptions aux différents registre évoqués plus haut dans cet article
Mettez en valeur le compte résultat sur les 5 premières années, les flux de trésorerie, l’évolution du chiffre d’affaires, le plan de financement et un tableau de bord financier avec des données clés telles que le parc automobile au sein de votre entreprise et le nombre de chauffeurs si vous en avez plusieurs. Pour obtenir davantage de conseils, vous pouvez vous référer au dossier complet sur le business plan.
Ne pas négliger la forme
Après ce travail de fond, il est tout aussi important de réaliser un travail professionnel sur la forme. Le projet peut être exceptionnel sur le papier mais si la forme du business plan ne suit pas, on peut en déduire qu’il peut en être de même pour l’activité de l’entreprise. Quelques conseils à suivre sur la forme afin de ne pas commettre d’erreurs le moment venu :
- Veillez aux fautes d’orthographes qui sont éliminatoires pour certains investisseurs,
- Le business plan doit aussi avoir une jolie présentation, cela influence inconsciemment les financeurs,
- Transitez bien vos parties car elles sont liées les unes aux autres,
- Évitez le langage trop technique qui est compréhensible seulement pour les personnes du milieu du VTC. N’oubliez pas que le banquier ou l’investisseur ne connaît pas forcément le secteur,
- Allez droit au but, faites des phrases simples en allant à l’essentiel. L’investisseur n’a pas besoin de tout savoir en détail pour estimer qu’un projet a du potentiel,
- Faites relire votre business plan et éventuellement, faites-vous accompagner par un professionnel spécialiste en business plan
Conclusion
Avec un travail rigoureux tant sur le fond que sur la forme, nul doute que le business plan saura vous aider pour lever des fonds ou obtenir un prêt. En plus du business plan, il est nécessaire de travailler son pitch car il faudra aussi présenter son business plan à l’oral, et parfois, en seulement en quelques secondes. Une bonne préparation est ainsi indispensable pour ne pas bafouer le jour J.
Cet article est un article invité rédigé par Gaëtan Baudry du site my-business-plan.fr
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